Histoire de Petite-Synthe


 

Au Moyen-âge, le vaste territoire de Sintonis, couvre à peu près la partie actuelle de Fort Mardyck jusqu’au havre de Dunkerque, et l’actuel Grande-Synthe. C’est une terre couverte de dunes dans la partie nord et le reste de marais. Les habitants pratiquent la pêche côtière et élevent moutons et volailles. Ils ne cessent de lutter contre l’envahissement de la mer, en dressant des digues et creusant des ruisseaux (les watergangs) pour assécher le sol et le rendre cultivable.

A cause de son vénéré pèlerinage, un endroit nommé Sanctum ou Sinthonis, se peuple en hameau. (Calvaire du Cruys-Bellaert, qui signifie Croix aux grelots)

C’est en  1268 (d’après L. Dewèvre) que s’opére la séparation de Zintine Templum (Grande-Synthe) et Zintine Capella (Petite-Synthe).

Les "Salines de Sinte" sont octroyées à l’Abbaye Saint-Winoc à Bergues pour y être mises en valeur. En 1162  la ferme de Sinte, est donnée à l’Abbaye des Dunes par Bauduin VI, Comte de Flandre.

Le hameau de Fort Mardyck est fondé par Louis XIV en 1670.

Le canal de Mardyck est creusé pour permettre l’écoulement des eaux de l’arrière pays et en 1715 son écluse est alors la plus belle réalisation du pays, elle permet le passage de vaisseaux. Petite-Synthe est alors un port de guerre.

Au XIXe siècle Petite-Synthe profite de la proximité et de l’essor de Dunkerque et se transforme profondément. Ainsi les dunes du hameau de Tornegat (trou aux ronces) sont livrées à la culture et au jardinage. Le long des canaux de Mardyck et de Bourbourg s’installent tissages, raffineries, scieries, constructions de bélandres, tandis que les riches terres se prêtent bien à la culture de chicorée, pommes de terre et céréales.

De nouveaux quartiers sont lotis (cité Canis, la Nouvelle Calédonie et le Village)

Après s’être relevé des ruines du deuxième conflit mondial, grâce à une grande zone industrielle, Petite-Synthe se développe rapidement et compte 17 665 habitants en 1972 lors de sa fusion avec Dunkerque.

L'histoire de Petite-Synthe est reprise de façon plus complète dans le "Cahier d'HISPASEC" numéro 1.